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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 11:28

9 septembre : Bienheureux Frédéric Ozanam.

 

"Volo quod vis!

Seigneur, je veux ce que Tu veux!". 

 

Frédéric Ozanam : 9 septembre. 

 

Homélie de monsieur l' abbé Jean-Bernard Hayet,

curé de la paroisse saint Joseph des Falaises-Bidart. 

 

Frédéric Ozanam naquit à Milan, le 23 avril 1813 : sa mère, très charitable, était la fille

d' un négociant en soies de Lyon; son père, médecin, avait une Foi profonde : épris de

science et d' art, il se montra toujours d' un dévouement inlassable auprès de ses patients.

En 1815, quand Milan repassa sous domination autrichienne, la famille rentra en France.

Frédéric sera marqué par la révolte des canuts. Il poursuivit des études à la Sorbonne et

commença un cursus de lettres : fervent catholique et étudiant engagé, il n' hésite pas à

intervenir en classe pour dénoncer les idées des professeurs qui véhiculent de fausses

théories à propos du Christianisme : "Au milieu des blasphèmes et des conversations

infâmes de mes camarades de travail -dira-t-il, j' ai un besoin immense de religion, et non

seulement de Christianisme mais de Catholicisme encore". 

En 1833 la vie de Frédéric prend un tournant décisif : avec des amis étudiants, il décide de

fonder une petite société vouée au soulagement des pauvres : la Conférence de la Charité qui,

plus tard deviendra la Conférence de Saint Vincent de Paul.

En 1841, il épouse la fille du recteur de l' académie de Lyon, Amélie Soulacroix avec qui il aura

une petite fille. Historien, essayiste catholique, professeur d' histoire et de littérature étrangère

à la Sorbonne, Frédéric ne cachera jamais sa Foi. Quand on lui reproche d' aborder des sujets

religieux, il répond : "Je ne suis pas théologien mais j' ai l' honneur d' être chrétien!".

La grande conviction que Frédéric exprimera c' est que :

"La question qui divise les hommes de nos jours n' est plus une question de formes politiques,

c' est une question sociale, c' est de savoir qui l' emportera de l' esprit d' égoïsme  ou de

l' esprit de sacrifice; si la société ne sera qu' une grande exploitation au profit des plus forts

ou une consécration de chacun pour le bien de tous et surtout la protection des plus faibles".

C' est à l' âge de 40 ans que, miné par la maladie, il s' éteignit à Marseille, le 8 septembre 1853.

Dans son testament, Frédéric Ozanam écrivait : "Ma prière... c' est de persévérer dans la Foi,

malgré les humiliations, les scandales et les désertions" -puis il adresse ces vers à son épouse

et à sa petite fille Marie : "Fais qu' elle pense à moi, donne-lui tes vertus, nous nous retrouverons

au séjour où l' on aime, et nous échangerons sous les yeux de Dieu même, le long embrassement

qui ne finira plus".  

En le béatifiant à Paris, le 22 août 1997, le Pape Jean-Paul II souligna dans son homélie que :

"Frédéric Ozanam a cru en l' Amour que Dieu a pour tout homme. Il s' est lui-même senti appelé

à aimer... Il a trouvé le chemin vers la sainteté. Et il l' a parcouru avec détermination. Homme de

pensée et d' action, Frédéric Ozanam demeure pour les universitaires de notre temps, enseignants

et étudiants, un modèle d' engagement courageux, capable de faire entendre une parole libre et

exigeante dans la recherche de la vérité et la défense de la dignité de toute personne humaine.

Qu' il soit aussi pour eux un appel à la sainteté... L' Eglise confirme le choix de vie chrétienne fait

par Ozanam ainsi que le chemin qu' il a emprunté. Elle lui dit : "Frédéric, ta route a été vraiment

la route de la sainteté".

Quelques paroles de Frédéric Ozanam peuvent orienter, en ce jour, notre méditation :

"La Charité ne doit jamais regarder derrière elle, mais toujours devant, parce que le nombre de

ses bienfaits passés est toujours très petit et que les misères présentes et futures qu' elle doit

soulager sont infinies... Nous n' avons pas deux vies, l' une pour chercher la Vérité, l' autre pour

la pratiquer : l' Evangile nous fait un devoir de nous dévouer tout entier au service de cette

société qui nous repousse et nous méprise".

En prenant l' image des tisseurs des Gobelains, il écrit ce texte qui nous redit que Dieu, au

terme de notre existence, sera mieux à même que nous pour "juger" et évaluer notre travail :

"Nous sommes tous comme les ouvriers des Gobelins qui, suivant les plans d' un artiste inconnu,

s' appliquent à assortir les fils de diverses couleurs sur le revers de la trame. Ils ne voient pas le

résultat de leur travail. C' est seulement quand tout est terminé qu' ils peuvent admirer à l' aise ces

fleurs, ces figures, ces scènes splendides et dignes des palais des rois. Ainsi de nous : nous

travaillons, nous souffrons ici-bas sans en voir le terme ni le fruit. Mais Dieu le voit, et quand Il 

nous relève de notre tâche, Il montre à nos regards émerveillés ce que Lui, le Grand Artiste

invisible et Présent partout, a fait de toutes ces fatigues qui nous semblent si stériles, et Il daigne

placer dans Son grand palais ces faibles oeuvres de nos mains".

Frères et soeurs, puissions-nous tous persévérer dans la vocation qui est la nôtre et servir

du mieux possible, là où Dieu nous a "plantés" la Venue de Son Règne : c' est la grâce que

nous sollicitons, aujourd' hui, par l' intercession de Frédéric Ozanam : 

Bienheureux Frédéric Ozanam,

prie pour nous tous,

prêtres et fidèles du Seigneur et laisse-nous reprendre

ce qui fut souvent ta propre prière :

Seigneur,

je veux ce que Tu veux, VOLO QUOD VIS,

je veux comme Tu veux, VOLO QUOMODO VIS,

je veux aussi longtemps que Tu veux, VOLO QUAMDIUM VIS,

je veux parce que Tu veux, VOLO QUIA VIS.

Amen. 

  Frédéric Ozanam : 9 septembre.

 

"Volo quod vis!

Je veux ce que Tu veux! 

 Volo quomodo vis!

Je veux comme Tu veux!

Volo quamdium vis!

Je veux aussi longtemps que Tu veux!

Volo quia vis!

Je veux parce que Tu veux!".

 

 Bienheureux Frédéric Ozanam.

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