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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 14:28

TROISIEME DIMANCHE DE CARÊME. ANNEE C.

 

Homélie de monsieur l’ abbé Jean-Bernard Hayet,

Curé de saint Joseph des Falaises-Bidart.



     «Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit et n’ en trouva pas».

Ce figuier, mes frères, vous l’ avez sans doute reconnu: c’ est le mien, c’ est le vôtre.

Il s’ agit du figuier de notre vie, il s’ agit du figuier de notre cœur.

«Voilà trois ans –dit le propriétaire- que je viens chercher du fruit… et je n’ en trouve pas!».

     Cette parabole de notre Seigneur Jésus-Christ n’ est pas là par hasard, surtout en ce temps de Carême!

Elle parle de nos résistances et de nos réticences, elle pointe notre peu d’ engouement à faire la joie du

Propriétaire de notre figuier –le Père du Ciel, notre Père- avec qui nous nous comportons comme des enfants

gâtés et inconstants voire capricieux; cette parabole parle de la dureté de nos cœurs qui sont lents à se convertir

et à produire de bons fruits.

Pourtant -souligne l’évangéliste- le maître est patient, il ne désespère pas:

«Peut-être ce figuier donnera-t-il du fruit à l’ avenir. Sinon tu le couperas».

     On peut dire, mes frères, que le temps béni du Carême nous est donné –une fois de plus et peut-être la dernière qui sait?-

     pour que nous prenions notre courage à deux mains, pour que nous grattions la terre au pied du figuier, que nous prenions le temps de le soigner voire de le tailler, en nous exposant au Regard de Dieu, 

de Sa Parole, de Sa Miséricorde.

     Il y a dix neuf jours que le Carême a débuté, dix neuf jours que le temps de notre «retour à Dieu» a commencé:

     Qu’ avons-nous fait depuis, du figuier de notre vie?

     L’ avons-nous laissé en jachère ou à l’ abandon? Avons-nous commencé à l’ entretenir avec soin?

     Depuis dix neuf jours avons-nous essayé de vivre plus chrétiennement?

     Comment avons-nous essayé de faire du Bien plutôt que le mal?

Quelles sont les mauvaises herbes que nous avons arrachées –avec l’ aide de Dieu bien sûr!- ces mauvaises herbes

qui menacent d’ étouffer le figuier de notre vie, de le rendre stérile et donc inutile, bon à être coupé et jeté au feu.

«Nous devons toujours de nouveau nous détourner des mauvaises directions dans lesquelles nous nous mouvons

Si souvent en pensée et en action. Nous devons toujours de nouveau nous tourner vers Lui qui est le Chemin, la Vérité

et la Vie. Nous devons toujours devenir des «convertis», tournés avec toute notre vie vers le Seigneur».

(Pape Benoit XVI. Homélie du 22 mars 2008).

Ne l’ oublions pas, mes frères, on ne vient pas à la Messe le dimanche pour être en règle avec un commandement: on

vient à la Messe pour que le Seigneur à qui rien n’ est impossible, pour que le Seigneur féconde nos cœurs et nos vies,

irrigue nos cœurs et nos vies afin qu’ ils produisent de bonnes œuvres, de bons fruits.

Il revient à chacun de nous de se laisser «travailler» par la Grâce de Dieu, ce Dieu dont le Saint-Esprit nous révèle à

travers le psaume liturgique de ce jour qu’ Il est «Tendresse et Pitié, lent à la colère et plein d’ Amour» (Psaume 102).

Comment ne pas entendre ici le cri pathétique du saint curé d’ Ars, Jean-Marie Vianney (+ 4 août 1859):

«Le péché est le bourreau du Bon Dieu et l’ assassin de l’ âme. Oh! mes frères, que nous sommes ingrats.

Le Bon Dieu veut nous rendre heureux et nous ne le voulons pas !

S’ il y allait de notre fortune que ne ferions-nous pas?

Mais parce qu’ il y va de notre âme, nous ne faisons rien… Il n’ y a rien qui offense tant le Bon Dieu que de désespérer

de Sa Miséricorde». (Fr Athanase P.O. 805 – Esprit 145 – Voix du Bon Pasteur 1860, 186).

Sans hésiter, mes frères, exposons donc notre petit figuier qui en a bien besoin à la Miséricorde infinie du Seigneur

et disons-Lui de tout notre cœur:

SEIGNEUR, PRENDS SOIN DE MOI,

OUVRE MON CŒUR A TON APPEL!

PURIFIE-MOI DE MES PENCHANTS MAUVAIS!

DELIVRE-MOI DE TOUTE DURETE DU CŒUR!

SEIGNEUR, PRENDS SOIN DE MOI,

AIDE-MOI A REVENIR A TOI

AFIN QUE JE PRODUISE LES BONS FRUITS QUE TU ATTENDS DE MOI,

TON PETIT FIGUIER QUE TU CHERIS ET QUI NE VEUX PAS TE DECEVOIR.

AMEN.

 

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