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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 22:03

CLÔTURE DU BLOG bidart-guethary.over-blog.com DEPUIS 2014

ALLER SUR LE NOUVEAU SITE DE LA PAROISSE

www.paroissesainttjosephdesfalaises.fr

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 09:11

Les horaires de toutes les célébrations de la semaine sainte 2014 sont consultables sur le fichier joint en page 2, ou sur le site Eglise Info (www.egliseinfo.catholique.fr) : http://egliseinfo.catholique.fr/horaires/BIDART%2064210

Très bonne semaine sainte à tous.

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 13:54

MESSES DE NOËL

- Messes de la nuit de Noël, le 24 déc. à 19h à Bidart (animée par les enfants), et à 23h à Guéthary.
- Messes du jour de Noël, à 9h30 à Guéthary, et à 11h à Bidart.

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 15:40

A PARTIR DU 1 er SEPTEMBRE 2013

MONSIEUR L' ABBE JEAN-PAUL MARTINON

DEVIENT CURE DE LA PAROISSE SAINT JOSEPH DES FALAISES-BIDART.

LA MESSE D' INSTALLATION DE NOTRE NOUVEAU CURE

AURA LIEU LE :

DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 2013 A 16HOO

EN L' EGLISE DE BIDART.

POUR CEUX QUI NE POURRAIENT Y PARTICIPER

MESSE A GUETHARY A 10H00 LE 15 SEPTEMBRE.

ATTENTION :

PAS DE MESSE LES SAMEDI 7 ET 14 SEPTEMBRE A BIDART.

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24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 08:39

22 ème Dimanche ordinaire. Année C.

DIMANCHE 1 er SEPTEMBRE 2013.

EVANGILE SELON SAINT LUC 14, 1-14.

Homélie de monsieur l' abbé Jean-Bernard Hayet,

délégué épiscopal à la catéchèse.

Comme le font tous les prêtres de la Chrétienté, je viens de lire devant vous, mes frères, le Saint Evangile de Jésus Christ.

Le mot "Evangile" vient de deux mots grecs "EU AGELLION" qui signifie "Bonne Nouvelle" : de quelle "Bonne Nouvelle" s' agit-il? Les chrétiens n' ont pas inventé ce mot "Evangile", il faisait partie du langage usuel de leur époque.

Quand on employait ce mot, au temps de Jésus, il annonçait la naissance d' un fils de roi ou d' empereur ou encore l' entrée triomphale d' un prince ou d' un roi dans une ville : ce mot "Evangile" désignait donc un événement important, incontournable, la venue de quelqu' un d' important. Nous comprenons, dès lors, pourquoi les premiers chrétiens se sont appropriés ce mot "Evangile" pour désigner non seulement la Venue de Jésus Christ dans notre monde -Son "entrée" au milieu de nous!-, et aussi généralement les grands Evénements centraux de Sa Vie : Sa Naissance, Sa Prédication, Sa mort, Sa Résurrection Son Ascension : tout cela était pour eux -et reste pour nous!-, "Evangile-Bonne Nouvelle"!. "L' Evangile -dira Saint Ignace d' Antioche- est mon Refuge, l' Evangile est pour moi Jésus Lui-même en chair" (Lettre aux Philadelphiens). C' est ce qui fera dire un jour à Paul Claudel (+ 23 février 1955) -qui retrouva la Foi à l' âge de 18 ans, le 25 décembre 1886, en plein cœur de Notre Dame de Paris, dans un éclair spirituel demeuré célèbre-, Claudel dira : "La Bible respire" : elle respire comme un être vivant; "la Bible respire", elle contient le "Souffle de Dieu", elle nous permet de scruter et d' entendre les "vibrations" du Cœur de Dieu -ce Cœur qui est épris de tout homme, de tout petit d' homme venant en ce monde!-; "la Bible respire", elle nous montre l' Esprit de Dieu à l' œuvre dans l' histoire de Son Peuple et surtout dans notre actualité, notre vie ici et maintenant : "Ton Esprit travaille au cœur des hommes : et les ennemis enfin se parlent, les adversaires se tendent la main, des peuples qui s' opposaient acceptent de faire ensemble une partie du chemin" (Préface de la Prière eucharistique II pour la Réconciliation).

En ce jour, avec le petit Bixente qui va recevoir, au cours de cette Messe, le Sacrement du Baptême, il est bon de nous rappeler et de nous dire cela : le Baptême que nous avons reçu et qu' il va recevoir est véritablement un "Evangile", une "Bonne Nouvelle", un Evénement qui doit marquer durablement et définitivement toute l' existence de celui qui le reçoit : désormais, ni pour vous ses parents ni pour votre enfant, rien ne sera plus comme avant : il va être "plongé", immergé dans la Vie de Dieu, il va être inséré dans une famille beaucoup plus vaste que la vôtre -la Famille-Eglise, la Nouvelle-Fraternité-, qui depuis 2000 ans vit la grande et belle Aventure de la Foi en Jésus, Vrai Dieu et Vrai Homme! "Cette compagnie absolument fiable -disait le Pape Benoit XVI-, ne disparaîtra jamais. Personne d' entre nous ne sait ce qui adviendra sur notre planète, dans notre Europe, dans les cinquante, soixante, soixante-dix années à venir. Mais nous sommes sûrs d' une chose : la Famille de Dieu sera toujours présente et celui qui appartient à cette Famille ne sera jamais seul, il aura toujours l' amitié sûre de Celui qui est la Vie" (Pape Benoit XVI. Homélie du dimanche 8 janvier 2006 à la Chapelle Sixtine). Frères et sœurs, il nous faut toujours regarder notre Baptême non pas comme un simple rite, non pas simplement comme une sorte de ticket d' entrée dans l' Eglise -avant, on était dehors; après, on est dedans-, mais "comme un changement qui touche toute notre personne, notre esprit, notre cœur, notre liberté, notre volonté, nos capacités d' aimer, de construire, de réaliser quelque chose en ce monde" (Cardinal André Vingt-Trois. Homélie du dimanche 13 janvier 2008).

Bixente découvrira -comme nous tous qui avons été Baptisés-, que le contenu de l' Evangile n' est autre que Jésus Lui-même qui S' apporte en quelque sorte dans la Bonne Nouvelle : Jésus dont nous nous réclamons ne fait pas partie d' une "histoire" lointaine, périmée ou dépassée mais Il est Vivant et Il continue d' orienter jusqu' à ce jour, à l' instant même où je vous parle, la vie d' une multitude d' enfants, de jeunes, d' hommes et de femmes : c' est le sens de la litanie des Saints que nous allons chanter dans quelques instants : les Saints de toutes les époques, présents sur les cinq continents, qui nous disent que celui qui croit n' est jamais seul : ils sont nos amis, nos soutiens, nos modèles, nos frères et sœurs dans la Foi et nous leur demandons, plus que jamais, de nous accompagner de leur prière! Bixente découvrira -comme nous tous qui avons été Baptisés-, que Jésus est non seulement Vivant mais aussi Présent au milieu de nous de différentes manières : comment?

Il est là -c' est Lui qui le dit!-, quand deux ou trois sont rassemblés en Son Nom, rassemblés non pas pour "tchatcher de tout et de rien", rassemblés non pas pour "casser du sucre sur le dos des autres", mais rassemblés pour prier, pour dialoguer avec Lui, pour intercéder (Saint Matthieu 18, 20 : "Si deux d' entre vous sur la terre se mettent d' accord pour demander quelque chose, ils l' obtiendront de Mon Père qui est aux Cieux").

Il est là -c' est Lui qui le dit!-, dans le Pain rompu de l' Eucharistie, à chaque Messes, sous le voile de la Sainte Hostie : c' est Son Corps livré! Son Sang versé! (Saint Jean 6, 35 : "Moi, Je Suis le Pain de la Vie. Celui qui vient à Moi n' aura plus jamais faim; celui qui croit en Moi n' aura plus jamais soif").

Il est là -c' est Lui qui le dit!-, tandis que l' on ouvre et médite le Saint Evangile (Saint Matthieu 24, 33 : "Le Ciel et la terre passeront, Mes Paroles ne passeront jamais").

Il est là -c' est Lui qui le dit!-, à portée de mains, d' yeux et de cœur, réellement Présent sous les traits de l' affamé, de l' assoiffé, de l' étranger, du dénudé, du prisonnier (Saint Matthieu 25, 40 : "Chaque fois que vous l' avez fait à l' un de ces petits qui sont Mes frères, c' est à Moi que vous l' avez fait").

Bixente découvrira -comme nous tous qui avons été Baptisés-, qu' en plus de sa maman terrestre, il a une autre Mère -la Sainte Vierge Marie!-à qui Jésus nous a confiés (Saint Jean 19, 27) : qu' y a-t-il de plus beau et de plus tendrement émouvant que les deux petites menottes d' un enfant qui se joignent pour dire "Je vous salue Marie"? Charles Péguy s' en émerveillait :

"Or Je le dis, dit Dieu,

Je ne connais rien d' aussi beau dans tout le monde

qu' un petit enfant qui s' endort en faisant sa prière sous l' aile de son Ange...

et qui fourre les paroles du "Notre Père" à tort et à travers pêle-mêle dans les paroles du "Je vous salue Marie"...

Je ne connais rien de si beau dans le monde que cet enfant qui s' endort de confiance"

(Charles Péguy. Le mystère des Saints Innocents).

Grâce à Jésus, grâce à Son Evangile, nous savons sur quoi et sur Qui nous devons mettre le cap tout au long de notre vie : en demandant le Baptême pour nos enfants, en recevant le Baptême, nous apprenons l' art d' être une Personne, l' art de vivre en fils du Père des Cieux et en frères des hommes. Le Christianisme n' est pas un ensemble de règles à exécuter mais un Amour à suivre, un Amour à vivre!

Grâce à Jésus, grâce à Son Evangile, nous découvrons que Dieu veut une vie "en grand" pour nous, pas une "vie de patachon", pas une vie "au ras des pâquerettes", pas une vie à la "va comme je te pousse", pas une vie de "m' as-tu-vu" qui recherche la première place, quitte à "jouer des coudes" ou à écraser les autres, mais une vie belle et bonne parce qu' elle a compris l' appel qui est au cœur de l' Evangile de ce jour : "Mon ami, monte plus haut!".

Monter humblement!

Gravir humblement!!

Nous élever humblement!

Voilà ce que le Seigneur propose à tous les Baptisés, mes frères, à Bixente, à vous, à moi qui quitte aujourd' hui cette paroisse pour une nouvelle mission!

Monter! Gravir! Nous élever!

Faire humblement de notre vie une "ascension" continuelle vers Celui qui, un Jour du temps, est "descendu" vers nous!

Chrétien! Monte! Monte toujours plus haut vers le Christ!

Monte vers le Fils du Père, né de Marie!

Monte vers le Crucifié pour le Salut de tous!

Monte vers le Ressuscité qui t' a ouvert les Portes de la Vie Eternelle!

Monte vers Jésus qui t' apprend l' art de vivre en fils et en frère!

"Mon ami, monte plus haut!" : monte vers Jésus!

Il est ta Bonne Nouvelle!

Il est ton Evangile!

Monte!

Monte!

Monte plus haut!

Amen.

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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 07:22

21 ème Dimanche ordinaire. Année C.

DIMANCHE 25 AOÛT 2013.

EVANGILE SELON SAINT LUC 13, 22-30.

Homélie de monsieur l' abbé Jean-Bernard Hayet,

curé de la paroisse Saint Joseph des Falaises-Bidart.

Le 1 er octobre 2012, alors qu' il n' était encore que le Cardinal Bergoglio -archevêque de Buenos Aires-, le Pape François offrit à ses diocésains une lettre pastorale intitulée : "Franchir le seuil de la Foi", lettre dans laquelle il écrivait :

"Jésus est la Porte et Il frappe à notre porte pour que nous Le laissions franchir le seuil de notre vie... La Foi suppose que l' on se décide à rester avec le Seigneur pour vivre avec Lui... Rendons grâce à Dieu pour la chance qui nous est donnée d' apprécier notre vie d' enfants de Dieu, pour ce chemin de Foi qui a commencé en notre vie avec les eaux du Baptême, cette rosée inépuisable et féconde qui fait de nous des fils de Dieu et des membres frères dans l' Eglise... Franchir le seuil de la Foi, c' est en définitive accepter la nouveauté de la Vie du Ressuscité dans notre pauvre chair pour en faire un signe de la Vie nouvelle" (Pape François. Seul l' Amour nous sauvera. Editions Parole et Silence 2013. Pages 95-100).

"Efforcez-vous d' entrer par la porte étroite" vient de nous dire avec beaucoup de force Notre Seigneur Jésus Christ.

De quelle porte s' agit-il?

Où se trouve cette porte?

Où mène cette porte?

Dans son Evangile, Saint Jean (X, 1-10) nous fournit des éléments de réponse : Jésus -écrit l' Apôtre-, "reprit la parole : "Amen, amen, Je vous le dis : Je Suis la Porte des brebis... Si quelqu' un entre en passant par Moi, il sera sauvé... Moi, Je Suis venu pour que les hommes aient la Vie, pour qu' ils l' aient en abondance".

Vous le savez aussi bien que moi, mes frères, la vie est trop compliquée pour que nous puissions la traverser seul, en sécurité : nous avons besoin de direction, nous avons besoin de quelqu' un qui nous indique le cap, le bon cap, nous avons besoin d' être guidés, soutenus, orientés, protégés et c' est cela que le Christ nous offre : Il est le Signe que Dieu a placé au milieu de nous -comme l' entrevoyait le prophète Isaïe (LXVI, 18-21) dans la première lecture : "Je viens rassembler les hommes de toute nation et de toute langue. Ils viendront et ils verront Ma Gloire : Je mettrai un Signe au milieu d' eux!".

Nous savons bien, au tréfonds de nous-mêmes que l' enjeu de notre vie -on pourrait dire le drame de toute notre vie-, réside dans la possibilité qui nous est laissée soit de franchir la porte, soit d' hésiter avant d' entrer ou même de "claquer" la porte et de nous en retourner vers d' autres aventures, d' où l' appel de Jésus qui nous dit que, tant qu' il est encore temps, "efforcez-vous d' entrer par la porte... Je Suis la Porte des brebis...". C' est pourquoi, au soir de Sa vie terrestre, Jésus a interrogé Ses Apôtres (Saint Jean VI, 60-69); que dis-je? Ses Apôtres? Mais aussi vous et moi qui étions là dans Sa pensée et sous Son regard : "Et vous? Qu' allez-vous faire? Me quitter? Continuer à Me suivre? Vous qui M' avez suivi dès le commencement, vous les Baptisés, vous les Confirmés, vous les fidèles du dimanche, vous qui M' avez souvent dit que vous M' aimiez et que vous Me suivriez partout où J' irais, efforcez-vous d' entrer par la porte, Je Suis la Porte des brebis... Continuez donc, sans vous lasser, sans être "blasé", continuez d' ouvrir amoureusement Mon Evangile, le livre où vous sont contés Mes peines et Mes joies, Mes souffrances et Mon triomphe!".

Frères et sœurs, quand notre vie chrétienne commence à baisser de ton, à languir, il faut un diapason qui donne la note la plus haute : l' Evangile est là pour nous y aider, pour nous faire entendre au milieu de tant de bruit et de mauvaises nouvelles, la "mélodie du Bonheur", ce Bonheur que nous apporte Dieu, ce Bonheur qui est Dieu! Nous ne pouvons pas tourner les pages du Saint Evangile comme s' il s' agissait d' un livre quelconque : pour nous, c' est plus qu' un livre, c' est une Parole "vivante", une Parole faite "chair", une Parole qui nous révèle un Visage aimable et aimant à nul autre pareil : d' ailleurs vous l' avez remarqué, dans notre liturgie catholique, le prêtre après avoir proclamé l' Evangile vénère le livre par un baiser comme si c' était à Jésus Lui-même qu' il donne ce baiser : "Dans les Saintes Livres... le Père qui est aux Cieux vient avec tendresse au-devant de Ses fils et entre en conversation avec eux... (le Christ) est là Présent dans Sa Parole car c' est Lui qui parle tandis qu' on lit dans l' Eglise les Saintes Ecritures" (Concile Vatican II : Dei Verbum n° 21 et Sacrosanctum Concilium n° 7). C' est dire, mes frères, combien nous devons être attentifs et réceptifs à cette Parole qui est "le ciment qui édifie l' Espérance, le moyen de consolider la Foi, l' aliment de la Charité, le guide qui indique le chemin" (Saint Cyprien. Traité sur la prière). Face à la prédication de l' Evangile, l' écoute ne peut être renvoyée : cette Parole est vitale : elle nous montre Celui qui est la Porte des brebis, elle nous indique la Route que nous devons prendre et reprendre continuellement, inlassablement, sans nous arrêter, sans flancher, sans baisser les bras, sans "claquer la porte au nez" de Celui qui est la Porte!

"Seigneur -disait le Pape Paul VI-, nous osons, en ce moment... T' adresser une prière naïve, certes, mais non hors de propos : Seigneur, fais que nous comprenions.

Nous comprenons si nous nous souvenons que Tu es, Seigneur Jésus, le Médiateur entre Dieu et l' humanité; non une barrière, mais un Passage, non un obstacle, mais une Voie; non un sage parmi tant d' autres, mais le Maître unique; non un prophète quelconque mais le Seul, le nécessaire Interprète du Mystère religieux, le Seul qui unit Dieu à l' homme et l' homme à Dieu.

Personne, as-Tu dit, ne peut connaître le Père, si ce n' est le Fils, et celui auquel le Fils que Tu es, ô Christ, Fils du Dieu Vivant, aura voulu Le révéler (Saint Matthieu XI, 27; Saint Jean I, 18).

Tu es le Révélateur authentique,

Tu es le Pont entre le royaume de la terre et le Royaume des Cieux.

Sans Toi, nous ne pouvons rien faire.

Tu es nécessaire,

Tu es suffisant pour notre Salut.

Fais, ô Seigneur, que nous comprenions cette Vérité fondamentale"

(Pape Paul VI. Allocution du jeudi 22 août 1968 prononcée à l' issue de l' ordination sacerdotale et diaconale).

Dans la grande Aventure de la Foi, depuis 2000 ans, une multitude d' hommes et de femmes, les Saints et les Saintes ont suivi le "Conseil" de Jésus et se sont efforcés de franchir la "porte de la Foi" : ils ont traversé le paysage de la vie de cette terre, non sans souffrance, non sans épreuve, non sans doute ou défaillance mais ils n' ont jamais regardé en arrière, non, rien de rien, ils n' ont jamais regretté d' avoir misé leur existence sur Jésus et ils se sont abandonnés "dans un crescendo continu entre les Mains d' un Amour qui s' expérimente toujours plus grand parce qu' il a son origine en Dieu" (Pape Benoit XVI. Lettre apostolique "Porta fidei" n° 7).

En tête de tous les Saints, il y a la Très Sainte Vierge Marie : Elle doit avoir une place privilégiée, une place d' honneur dans notre vie chrétienne : un enfant ne peut jamais oublier la mère qui l' a porté, avec laquelle il a vécu une complicité "charnelle" au point, durant neuf mois, de faire "corps" avec elle.

Le Bienheureux Pape Jean-Paul II (+ 2 avril 2005) disait de Marie qu' Elle est "un catéchisme vivant" : oui, qui mieux qu' Elle, Marie, peut nous former et nous éduquer à la Vie avec Jésus et en Jésus? Qui, mieux qu' Elle, Marie, peut nous montrer, encore aujourd' hui, comment nous devons franchir la "porte de la Foi"? La Vierge Marie n' est pas une mère possessive, une mère "captatrice" et encore moins une mère "castratrice" qui veut avoir Ses enfants pour Elle : non! Elle ne veut enfanter Ses enfants que pour le Christ comme Elle n' a enfanté le Christ que pour les hommes, pour nous!

Vous avez remarqué, mes frères, que dès qu' un drame surgit dans le monde de ce temps, on missionne de toute urgence des "cellules psychologiques" afin que les victimes et leurs proches puissent faire face à l' épreuve qui les atteint; ceci pour dire que nous, chrétiens, nous avons à nos côtés et à notre écoute une Mère -et quelle Mère!-, une Mère que Jésus nous a donnée sur le Golgotha, ultime Trésor de Son Cœur (Saint Jean XIX, 27), une Mère dont le Regard maternel, la Tendresse, la Présence efficace doivent être, de plus en plus, le réconfort et la douceur de notre vie. "Avons-nous aujourd' hui autant de dévotion pour Marie que n' en avaient jusqu' à hier le clergé et le bon peuple chrétien? Ou ne sommes-nous pas aujourd' hui plus tièdes, plus indifférents? Une mentalité profane, un esprit critique n' ont-ils pas rendue moins spontanée, moins convaincue notre piété mariale?" (Pape Paul VI. Homélie du vendredi 24 avril 1970 à Notre Dame de Bonaria-Sardaigne). Marie n' est pas séparée de nous, au contraire -disait le Pape François-, Marie nous accompagne, Elle lutte avec nous, Elle soutient les chrétiens dans le combat contre les forces du Mal... Est-ce que vous priez le Rosaire tous les jours?... Et bien la prière avec Marie, en particulier le Rosaire a aussi cette dimension "agonistique", c' est-à-dire de lutte, une prière qui soutient dans la bataille contre le Malin et ses complices. Le Rosaire aussi nous soutient dans la bataille" (Pape François. Homélie du jeudi 15 août 2013 à Castel Gandolfo).

Comme nous aurions tous intérêt, mes frères, à nous remettre au chapelet!

Comme il serait bon aussi que nous puissions redécouvrir la belle prière des litanies de la Sainte Vierge où, avec toute la Tradition de l' Eglise, Marie est reconnue comme "Vierge puissante" (Virgo potens), "Vierge clémente" (Virgo clemens), "Cause de notre joie" (Causa nostrae laetitiae) et aussi "Porte du Ciel" (Janua caeli), ce qui faisait dire au Saint Curé d' Ars : "On n' entre pas dans une maison sans parler au portier! Eh! bien! la Sainte Vierge est la Portière du Ciel!" (Monnin II 591; Esprit 80). C' est donc vers Elle, mes frères, que nous nous tournons maintenant :

MERE!

PRIE POUR MOI!

PRIE POUR NOUS!

PRIE MAINTENANT!

PRIE POUR MOI!

PRIE POUR NOUS, AFIN QU' A L' HEURE DERNIERE

NOUS PUISSIONS TOUS FRANCHIR LA PORTE DU CIEL OU TOI,

BONNE MERE, TU NOUS PRESSERAS SUR TON COEUR AVANT

DE NOUS REMETTRE DANS LES BONNES MAINS DE JESUS,

L' UNIQUE PORTE DES BREBIS!

JANUA CAELI : PORTE DU CIEL, PRIE POUR NOUS!

Amen.

POST SCRIPTUM :

AU REVOIR DE MONSIEUR LE CURE

JEAN-BERNARD HAYET.

Chers paroissiens de Bidart et de Guéthary,

Dans quelques semaines -le Dimanche 15 septembre 2013 à 16h00, en l' église de Bidart-, vous accueillerez votre nouveau curé, monsieur l' abbé Jean-Paul Martinon; il sera, en quelque sorte, pour reprendre l' Evangile de ce jour, le "nouveau portier" qui vous aidera, comme tous les prêtres de la paroisse avant lui, à franchir la "porte de la Foi". De prime abord - cela est le côté humain des choses!- certaines différences vous apparaîtront : les traits du visage, l' intonation de la voix, la manière de se vêtir, d' entrer en relation avec vous... mais une chose -essentielle et primordiale!-, demeurera à Bidart et à Guéthary : votre nouveau pasteur -prêtre depuis 10 ans-, vous indiquera Qui est la Porte des brebis et il s' efforcera d' y "entrer" avec vous.

RESERVEZ DONC LE MEILLEUR ACCUEIL ET LA PLUS GRANDE BIENVEILLANCE A MONSIEUR L' ABBE JEAN-PAUL MARTINON!

PRIEZ DES MAINTENANT POUR LUI, AFIN QU' IL SOIT UN "BON PORTIER" DU SEIGNEUR JESUS!

"A coup sûr -disait le Cardinal Jean-Marie Lustiger-, le prêtre est dépassé par ce qu' il représente. On le brocarde parce qu' on l' en sait indigne. En même temps, il est hissé au-dessus de lui-même, non seulement par Dieu dont il reçoit sa vocation, mais aussi par tous ceux qui, en l' accueillant comme témoin du Mystère, le portent vers le Haut"!

Qu' il en soit donc ainsi pour votre nouveau curé!

Que ceux qui ont un peu d' amitié pour moi, me gardent surtout dans leur prière!

Que Dieu veille sur chacune et chacun de vous!

Restons dans les Bras de Marie notre Mère!

Cordialement,

Abbé Jean-Bernard Hayet,

curé de la paroisse Saint Joseph des Falaises et

votre déjà "ancien portier"!

AUTRE HOMELIE DE MONSIEUR

L' ABBE JEAN-BERNARD HAYET :

TAPER DANS "RECHERCHE" :

HOMELIE DU 22 AOÛT 2010.

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 21:35

20 ème Dimanche ordinaire. Année C.

DIMANCHE 18 AOÛT 2013.

EVANGILE SELON SAINT LUC 12, 49-53.

Homélie de monsieur l' abbé Jean-Bernard Hayet,

curé de la paroisse Saint Joseph des Falaises-Bidart.

"JESUS! BRULEZ MON COEUR AU FEU DU VÔTRE!".

En préparant cette homélie, mes frères, me revenait en mémoire ce refrain que l' on m' apprit lorsque j' étais encore un enfant - et que j' aime toujours chanter au risque de passer pour "ringard", "rétro" ou "vieux jeu", mais ce ne sera pas la dernière fois!-, ce refrain qui illustre le Saint Evangile de ce jour :

"Jésus! Jésus! Doux et Humble de Cœur!

Rendez mon cœur semblable au Vôtre!

Brûlez mon cœur au Feu du Vôtre!".

Car il s' agit bien de Feu et d' embrasement dans la Parole que nous venons d' entendre!

En 1998, Johnny Halliday -qui, à ma connaissance n' est pas un "pilier d' église"-, chantait :

"Il suffira d' une étincelle,

d' un rien, d' un geste,

il suffira d' une étincelle

et d' un peu d' amour

pour allumer le feu, allumer le feu...".

Allumer le Feu : voilà bien ce que Notre Seigneur Jésus Christ -qui, soit dit en passant, n' a pas attendu notre "cher" Johnny Halliday-, voilà ce que le Seigneur est venu faire sur cette terre : nous venons de l' entendre de Sa Bouche : "Je Suis venu apporter un feu sur la terre, et comme Je voudrais qu' il soit déjà allumé!".

Une fois de plus, Jésus, par Sa Parole -qui est toujours décapante!-, vient nous réveiller, nous stimuler, nous remettre dans la bonne direction : qu' avons-nous fait de Son "Feu"? Qu' avons-nous fait de la "flamme" de la Foi? : est-elle vive ou vacillante? Brille-t-elle de tous ses "feux" ou est-elle sur le point de s' éteindre?

Le Cardinal François-Xavier Nguyen Van Thuân (+ 16 septembre 2002) qui passa plus de 13 ans de sa vie dans les geôles communistes du Vietnam, écrivait : "Je tiens moi aussi le flambeau allumé que mes mains ont reçu du Christ... Suis-je une flamme brûlante, un vent glacial, ou seulement un beau fourneau sans feu? Je serai alors sans aucune utilité!... Chrétien à moitié, je le suis, lorsque je reste indifférent et sans ardeur pour l' œuvre de l' Eglise, lorsque mes choix sont irraisonnés et irrésolus, lorsque je suis... un chrétien girouette, lâche, craignant l' engagement, les complications et les pertes, trop habile à pactiser avec le mal... Je suis un authentique chrétien lorsque mon choix ne porte que sur le Seigneur... quand je conserve une âme courageuse, une foi ardente et une charité héroïque" (In "365 jours d' espérance avec Françoix-Xavier Nguyen Van Thuân. Editions du Jubilé 2005. Pages 227 et 142).

"Il suffira d' une étincelle et d' un peu d' amour, pour allumer le feu..." : Jésus, plus que jamais -comme nous le dit à sa manière la lettre aux Hébreux (XII, 1-4)-, nous demande, non seulement, de ne pas baisser les bras, de ne pas nous décourager mais de continuer, coûte que coûte, à fixer les yeux sur Lui "qui est à l' origine et au terme de la Foi".

L' Evangile qui accompagne notre vie chrétienne, ce n' est pas de la guimauve, ce n' est pas une parole -parmi tant d' autres-, ce n' est pas une parole mièvre, doucereuse, sans consistance : non! L' Evangile du Chris est un "Feu", c' est de la "dynamite" qui peut et qui doit dynamiser et enflammer notre cœur, notre âme, notre vie: Jésus est venu faire de nous tous des disciples "passionnés" et non pas des "poules mouillées" ou des poltrons; Son Evangile s' accommode mal avec la tiédeur, vous venez de l' entendre : "Pensez-vous que Je sois venu mettre la paix... non, Je vous le dis mais plutôt la division" : autrement dit être du côté de Jésus, vivre Son Evangile, c' est se compromettre au point de susciter une certaine "coupure", de nous mettre "en décalage" et de prendre le risque -comme Lui, Jésus-, d' être "signe de contradiction", d' être critiqué, rejeté, montré du doigt, tourné en dérision et ce, par des gens parfois très proches de nous : rappelez-vous, mes frères, que Notre Seigneur Jésus Christ fut, Lui-même, traité de "fou" par Sa propre famille (Saint Marc III, 20-21). "L' Eglise -disait le Bienheureux Pape Jean-Paul II-, a aujourd' hui besoin de chrétiens prêts à donner un clair témoignage de leur condition; des chrétiens assumant leur part de la mission de l' Eglise dans le monde, en étant des ferments d' esprit religieux, de justice, de promotion de la dignité de l' homme dans tous les milieux sociaux et en s' efforçant de donner au monde un supplément d' âme pour que ce soit un monde plus humain et plus fraternel, un monde qui regarde vers Dieu... Appartenir à l' Eglise, vivre dans l' Eglise, être Eglise est aujourd' hui quelque chose de très exigeant. Parfois, ce n' est pas la persécution claire et directe qui coûte, mais ce pourrait être le mépris, l' indifférence, la marginalisation. Le danger de la peur, de la lassitude, de l' incertitude est alors facile et fréquent. Ne vous laissez pas vaincre par ces tentations. Ne laissez pas de tels sentiments miner votre vigueur et votre énergie spirituelle, vous qui "êtes Eglise" (Pape Jean-Paul II. Homélie du vendredi 26 janvier 1979 à la cathédrale de Mexico). Dans la primitive Eglise on qualifiait le Baptême d'Illumination -Photismos- : autrement dit les Baptisés devaient vivre comme des "illuminés" -non au sens d' une personne qui déraisonne ou dont l' esprit divague!-, mais comme des gens qui se sont ouverts pour toujours à la Vraie Lumière venue dans ce monde et qui a pour Nom Jésus le Christ! "La Foi -disait le Pape François-, accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, elle met Dieu au centre. La Foi nous immerge dans Son Amour qui nous donne sécurité, force, espérance. En apparence rien ne semble changer, mais au plus profond de nous-mêmes tout change... notre existence se transforme, notre façon de penser et d' agir se renouvelle, elle devient la façon de penser et d' agir de Jésus, de Dieu. La Foi est révolutionnaire... es-tu prêt à entrer dans cette onde révolutionnaire de la Foi?" (Pape François.

Homélie du jeudi 25 juillet 2013. Fête d' accueil des jeunes. XXVIII ème J.M.J. Rio de Janeiro).

Une histoire pour conclure : on raconte qu' un ethnologue qui enquêtait sur une tribu de Nouvelle Guinée, pensait trouver chez ces gens des croyances fétichistes; or, à son grand étonnement, il y rencontra des personnes qui affirmaient être chrétiennes. Aux yeux du chercheur, le christianisme était une superstition comme toute autre religion. Avec un air ironique, il demanda au chef de la tribu quel avantage leur apportait le culte chrétien si différent de celui de leurs ancêtres. Le chef, percevant l' ironie et la suffisance de son interlocuteur lui répliqua : "Ne vous inquiétez pas pour nous, nous n' avons jamais regretté d' être devenus chrétiens; d' ailleurs, vous aussi, vous n' avez pas à le regretter!". "Ah! -s' exclama l' ethnologue-, et pourquoi devrais-je être content que vous soyez chrétiens?". "Regardez bien cet arbre -répondit le chef de tribu-. Si vous étiez venu chez nous, il y a vingt ans, vous ne seriez jamais sorti vivant du village : nous vous aurions tué, dépecé, fait bouillir et mangé au pied de cet arbre "sacré". Voyez donc l' avantage que nous avons d' être devenus chrétiens, pour nous et pour vous!". Confus, l' ethnologue ne sut que répondre!

Mes frères, en vérité, en vérité, je vous le dis -et je le dis à moi-même-, avec le Christ nous avons tout à gagner et pour nous et pour les autres :

Sans Jésus, que serions-nous?

Sans Jésus, qui serions-nous?

Sans Jésus, que ferions-nous?

Sans Jésus, où irions-nous?

Jésus est venu allumer un Feu : et nous tous, qui avons été Baptisés, "nous les chrétiens, nous devons être, par cette vie nouvelle, un feu qui enflamme comme Jésus a enflammé Ses disciples" (Bible de Navarre. Saint Luc. Editions Le Laurier 1998. Page 252).

Il est plus que temps, pour nous tous, de nous approcher de ce Feu, de nous embraser à ce Feu et de mettre le Feu au monde! "Nous, pauvres chrétiens au cœur si froid, nous devons humblement demander : "Allume quelque chose dans mon cœur, quelque chose que rien ne puisse éteindre; ni échec, ni âge, ni lassitude, quelque chose de brûlant et d' indomptable, quelque chose d' humble et de doux, quelque chose qui vienne de Toi" (Père Chevignard, dominicain. La doctrine spirituelle de l' Evangile. Cerf 1965. Page 132).

Il est plus que temps, pour nous tous, mes frères de nous tourner vers "le Divin Pyromane", Celui qui est "venu apporter un Feu sur la terre"-, et de Lui dire ou de Lui chanter avec un cœur et une âme d' enfant :

JESUS!

JESUS!

DOUX ET HUMBLE DE COEUR!

BRÛLEZ MON COEUR AU FEU DU VÔTRE!

BRÛLEZ MON COEUR AU FEU DU VÔTRE!

Amen.

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 08:14

Jeudi 15 août 2013.

HOMELIE DE MONSIEUR L' ABBE JEAN-BERNARD HAYET,

CURE DE LA PAROISSE SAINT JOSEPH DES FALAISES-BIDART.

MARIE : LA CHANCE DE NOTRE VIE!

Le 30 septembre 1955 -à l' âge de 24 ans-, disparaissait le jeune acteur américain James Dean. On raconte qu' un jour, alors qu' il était adolescent, un de ses professeurs voyant l' immense tristesse qui semblait l' accabler, lui demanda : "Que vous arrive-t-il, James? Vous semblez si triste?". Et le jeune garçon, de ses yeux bleus au bord des larmes, de répondre : "Il me manque ma mère, monsieur!".

De fait, quelques années plus tôt, alors qu' il n' avait que 9 ans, l' enfant perdit cette maman à qui il était très attaché; dès lors, James fut plongé dans un immense désarroi et une profonde tristesse, élevé par un père froid et distant qui, pour toute consolation, déclara à l' enfant : "Ta mère ne reviendra jamais à la maison!". Le même père enverra, quelques jours plus tard, le petit James assister, sans lui, aux obsèques de sa mère : ainsi -confiera plus tard sa cousine Joan-, "la seule personne avec laquelle il aurait pu communiquer reposait au cimetière!".

Pourquoi cette histoire, en ce jour de l' Assomption, mes frères?

Parce que nous célébrons, en ce Jour béni, une Mère -et quelle Mère!-, une Mère qui ne Se trouve pas dans un cimetière, mais dans la Vie avec un grand "V", une Mère qui Se trouve dans "la Gloire du Ciel, avec son âme et son corps" - comme le proclame notre liturgie catholique (Prière d' ouverture de la Messe), une Mère avec laquelle nous pouvons tous, si nous le souhaitons, entrer en relation et en communication!

C' est bien de cela qu' il s' agit en ce jour : nous regardons Marie, la Vierge de Nazareth, la Vierge de l' Assomption, non pas comme "une divinité inaccessible", non pas comme "une déesse hautaine et distante", nous La regardons comme une créature humaine, faite de chair et de sang, -comme vous et moi, mes frères!-, une Femme qui, un Jour de l' Histoire humaine -Jour unique entre tous!-, a ouvert l' espace de Sa jeune vie au Dieu Invisible afin qu' Il Se rendit visible, palpable, aimable, afin que le Dieu immense que l' univers ne peut contenir Se fit Chair de Sa chair, Petit Enfant en Son sein : Jésus, né de Marie et tant aimé par Elle! A aucun moment de l' Histoire humaine, le "oui" d' une créature à Dieu n' a eu autant de conséquence qu' à ce moment-là où, dans une humble maison de Nazareth, la jeune fille qu' était Marie S' offrit "corps et âme" au Projet de Dieu! (Saint Luc I, 26-38). Et le Corps de cette Femme -Bénie entre toutes les femmes!-, qui ne ménageait aucun effort pour aider les autres -comme nous le relate le Saint Evangile de ce jour (Saint Luc I, 39-56)-, le Corps de Marie ne pouvait être anéanti par la mort et réduit à rien : c' est cela l' Assomption!

Une Femme de notre monde, une maman de cette terre vit dans cet Au-delà de la Vie qui nous échappe encore pour l' instant mais qui n' en est que plus réel et certain : c' est cela, mes frères, avoir la Foi; c' est croire que tout ce que nous voyons n' est pas tout ce qu' il y a à voir; c' est cela, mes frères, avoir la Foi, c' est croire que tout ce que l' Eglise proclame et annonce depuis 2000 ans, ce ne sont pas des sornettes, ce ne sont pas des fariboles, ce ne sont pas des "histoires à dormir debout" ou à enchanter les plus sensibles et romantiques d' entre nous; c' est cela, mes frères, avoir la Foi; c' est croire de toutes nos forces -en dépit des apparences!-, que dans ce monde tel qu' il est, avec ses grandeurs et ses bassesses, avec ses réussites et ses échecs, avec ses côtés lumineux et ses turpitudes -qui n' ont rien à envier à la Rome décadente!-, nous ne sommes pas des orphelins laissés à nous-mêmes, que malgré les avatars, les déceptions, les souffrances qui jalonnent notre vie, nous ne sommes pas laissés seuls face à nous-mêmes, pour un temps plus ou moins long, qui se terminera dans une poignée de poussière! En vérité, en vérité, je vous le dis, mes frères, en ce beau 15 août, -et je me le dis à moi-même!-, nous ne sommes pas nés un jour pour être anéantis et oubliés : nous sommes nés pour la Vie au-delà de cette vie et un jour "quand le Seigneur le voudra, cet esprit de vie reprendra forme, reprendra corps d' une manière que nous ne pouvons pas imaginer, pas plus que le nouveau-né ne peut imaginer le corps de ses vingt ans" (Dom Helder Camara. L' Evangile avec Dom Helder. Desclée de Brower 2009. Page 177).

Vous avez entendu, mes frères, dans la première lecture tirée de l' Apocalypse de Saint Jean (XI, 19-XII, 10), l' histoire de ce terrible combat qu' "un dragon rouge feu" mène contre une femme et l' enfant qu' elle porte : il veut détruire la vie qui va venir car il sait "lui" qui est cet enfant : l' Unique et Véritable Seigneur du monde; et cela, il ne le supporte pas : il veut anéantir l' Amour pour cet Enfant, il veut anéantir la Foi pour cet Enfant, il veut anéantir l' Espérance qu' apporte cet enfant! En cette Femme, nous y reconnaissons à la fois l' Eglise et la figure de la Vierge Marie : qui, mieux qu' elles, peuvent nous aider à résister au "venin du vide qui s' insinue dans nos sociétés basées sur le profit... la possession... le consumérisme"? (Pape François. Angélus du 4 août 2013); ce "venin du vide", ce "venin du non-sens", ce "venin de l' absurde", ce "venin du relativisme" qui s' infiltre d' une manière insidieuse comme un poison mortel jusque dans nos mentalités et notre cœur au point de nous faire dire : "La vie n' est pas si belle que ça! Elle est un "cadeau" empoisonné, une histoire qui finira mal! Le "Ciel" est vide! Il est inutile de penser à Dieu!..." : quel malheur pour nous d' en arriver à penser cela : vite, il faut s' en débarrasser de ce "venin", de ce "dragon" avant qu' il ne commette de grands dégâts irréversibles et demander tout particulièrement à Marie la "Combattante" et la "Protectrice", Marie la Gardienne de notre Foi, de l' extirper définitivement de notre âme ce terrible "venin du vide et du non-sens"!

"Il me manque ma mère, monsieur!" disait tristement James Dean.

Pour nous, nous savons désormais que dans le Ciel, nous avons une Mère, le Ciel s' est ouvert, le Ciel a un Cœur!

Nous avons une Mère qui nous suit des yeux autant qu' Elle le faisait pour Son Jésus!

Nous avons une Mère qui prend soin de nous autant qu' Elle prenait soin de Son Jésus!

Nous avons une Mère pour qui nous comptons énormément!

Et Elle -Marie!-, compte-t-Elle pour nous?

Et Elle -Marie-, est-Elle aimée de nous?

(Conf. Pape Benoit XVI. Homélie du lundi 15 août 2005 à Castel Gandolfo).

Je voudrais ici, terminer par la parole d' une jeune fille, elle aussi comme James Dean mourut à 24 ans, elle aussi un 30 septembre (+ 1897), elle aussi orpheline de mère -à l' âge de 4 ans et demi-, une jeune fille connue mondialement sous le nom de Sainte Thérèse de l' Enfant-Jésus. Avec toute sa fraîcheur, elle nous partage cette pensée sublime : "Nous avons plus de chance que la Vierge Marie. Car Elle, Elle n' a pas eu de Sainte Vierge à aimer".

Oui, frères et sœurs, telle est notre chance!

Telle est la grande Joie de l' Assomption :

nous avons la Sainte Vierge à aimer!

Nous avons une Mère -Mère bénie entre toutes les mères!-, à qui nous dirons aujourd' hui et tous les jours qui nous seront donnés :

MARIE! PRIE POUR MOI!

MARIE! PRIE POUR NOUS!

MAINTENANT!

MARIE! PRIE POUR MOI!

MARIE! PRIE POUR NOUS!

A L' HEURE DE NOTRE MORT!

MARIE : BONNE FÊTE MAMAN!

Amen.

AUTRE HOMELIE DE MONSIEUR L' ABBE

JEAN-BERNARD HAYET A LIRE :

TAPER DANS "RECHERCHE" :

HOMELIE DU LUNDI 15 AOÛT 2011.

Monsieur le Curé Jean-Bernard Hayet,

nommé par notre évêque Mgr Marc Aillet

-délégué épiscopal pour la catéchèse-,

célébrera deux Messes "d' au-revoir à la

Paroisse :

le dimanche 1 er septembre 2013 à 10h30 Bidart;

le dimanche 8 septembre 2013 à 10H00 à Guéthary.

"LES PRÊTRES PASSENT...

LA MISSION DEMEURE!".

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 19:45

19 ème Dimanche ordinaire. Année C.

Dimanche 11 août 2013.

EVANGILE SELON SAINT LUC 12, 32-48.

Homélie de monsieur l' abbé Jean-Bernard Hayet,

curé de la paroisse Saint Joseph des Falaises-Bidart.

"Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées" : n' avons-nous pas dans ces Paroles de Notre Seigneur Jésus Christ tout simplement le résumé de notre vie chrétienne? Servir et veiller!

Veiller et se tenir prêt!

Servir le Dieu qui S' est fait Serviteur!

Veiller activement dans l' attente de Son Retour car, à l' Heure où nous n' y penserons pas, Il viendra, Il reviendra dans la Gloire pour juger les vivants et les morts : il n' y a rien de plus vrai, de plus sûr et de plus certain! "La pensée de notre vie future ne doit jamais nous quitter -disait le Pape Paul VI (+ 6 août 1978)-; le message de l' Evangile en est imprégné; la vision dite eschatologique, c' est-à-dire des réalités dernières, est toujours présente dans l' enseignement de Jésus, au point de constituer un élément essentiel et ultime de Son message de Salut. Cette perspective est trop souvent oubliée, même par beaucoup de ceux qui se disent chrétiens. L' actualité nous absorbe. Seul le présent semble compter... C' est une des conséquences de la sécularisation, de l' horizontalisme, de "l' actualisme", de l' incrédulité. Mais ici, il faut bien faire attention : le chrétien lui aussi vit dans le temps. Il doit faire grand cas du temps avec tous ses devoirs et ses valeurs; il doit même en faire plus cas que les autres" (Pape Paul VI. Audience générale du 7 janvier 1970). Oui, mes frères, c' est dans le temps que se décide le sort de notre destinée éternelle d' où l' appel, la consigne de Jésus : "Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées!". "L' homme sur terre, doit veiller, car il ne peut pas ne pas se soucier de l' avenir. Sans doute, l' animal veille aussi, surtout s' il s' agit d' un prédateur, toutefois il n' a pas le sens de l' avenir. Il n' a que le sens de la proie ou de la menace dont il est l' objet. En revanche, l' homme veille, sachant qu' il a un grand avenir devant lui" (Cardinal Carlo Maria Martini. Miettes de la Parole. Editions Saint Augustin. 1998. Page 180). Jésus nous projette vers cet Avenir avec un grand "A" : "Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces...".

Le grand écrivain russe, Léon Tolstoï -qui s' éteignit le 20 novembre 1910 à l' âge de 82 ans-, raconte l' histoire d' un roi qui convoqua un jour les prêtres et les sages de son royaume et leur demanda de lui montrer Dieu. Personne ne fut en mesure de satisfaire son désir sauf un homme : il revenait des champs et se proposa d' acquiescer à la demande du roi. "O Roi -lui dit-il-, tu veux voir Dieu? Pour répondre à ta demande nous devons échanger nos vêtements". Avec hésitation -un peu stupéfait-, mais poussé par la curiosité, le roi consentit à la demande du pauvre paysan : il remit ses vêtements royaux et magnifiques à notre homme et se fit revêtir du simple habit -pas très net!- du pauvre. A ce moment-là, le paysan déclara au roi : "Voici qui est Dieu et voici ce qu' Il a fait!". Cette histoire, mes frères, dit vrai : dans Son immense Amour pour les hommes, Dieu a tout laissé, Il a quitté Son Royaume pour venir sur terre, Il a abandonné Sa splendeur Divine; Il S' est dépouillé de tout, Il a pris la condition de serviteur, Il S' est abaissé jusqu' à la mort de la Croix (Philippiens II, 6) : c' est ce que les Pères de l' Eglise appellent l' admirable échange -Sacrum commercium- : le Seigneur S' est fait serviteur! "Jésus -dira le Bienheureux Charles de Foucauld (+ 1 er décembre 1916)- a tellement pris la dernière place que jamais personne n' a songé à la Lui reprendre".

"Toi qui as été baptisé, tu as revêtu le Christ! : c' est ce que la Mère-Eglise proclame et chante lorsqu' elle accueille un tout-petit en son sein au jour de son baptême! Elle reprend, mot pour mot, les paroles que Saint Paul adressait aux Galates (III, 27-29) : "Vous tous que la Baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ... vous ne faites plus qu' un avec le Christ... vous appartenez au Christ". Voilà donc, mes frères, ce qui s' est passé pour vous et pour moi -et qui continuera de se passer à chaque Baptême-, nous avons revêtu le Christ : Il nous a donné Ses vêtements -non pas un smoking ou une robe de gala-, mais la tenue du service qu' avant nous Il a choisie librement de porter : c' est inouï de penser à cela et de nous le redire en ce jour, alors qu' à l' instant Jésus vient de dire à chacun : reste en tenue de service!

Toi qui as été baptisé, tu as revêtu le même "habit" que ton Seigneur : tu es entré dans une Communion existentielle avec Lui; Son Être et le tien ne font plus qu' un; Son Être et le tien confluent, s' interpénètrent réciproquement (Cf. Homélie du Pape Benoit XVI. Messe chrismale du jeudi 5 avril 2007 à Saint Pierre de Rome).

Jésus attend de nous -qui que nous soyons-, que nous nous comportions non pas comme des "petits chefs arrogants", non pas comme des despotes ou des dictateurs qui font sentir leur pouvoir -de tout cela il n' y en a que trop de par le monde!- (Saint Matthieu XX, 26-27) : Il nous demande d' être de ces serviteurs humbles, discrets, effacés, réceptifs, qui ne "fanfaronnent pas", qui ne crânent pas, qui n' éclaboussent pas mais qui n' ont qu' un but : accomplir leur devoir de chaque jour -aussi modeste soit-il- et faire ainsi la Joie de leur Maître Bien-Aimé (Saint Luc XVII, 10).

L' abbé Maurice Zundel (+ 10 août 1975) disait que si nous étions vraiment axés sur la Personne de Jésus nous nous agenouillerions tout autant devant l' Eucharistie ou devant le Pape qui Le "représente" mais aussi devant le mendiant qui sollicite une aide : "Le Pape est le vicaire de Jésus Christ incontestablement dans sa fonction sacerdotale... doctrinale, mais le mendiant est tout autant à sa manière le vicaire de Jésus Christ et le petit enfant est tout autant à sa manière le vicaire de Jésus Christ... Quelle est notre tâche en salle d' hôpital, en salle de classe, dans la rue, à la cuisine, à la cave? Nous sommes là pour être Jésus... Depuis l' Ascension Jésus est devenu invisible. Il ne peut apparaître aux hommes qu' à travers notre visage. Quand nous hésitons, que nous avons de la peine, que nous trouvons que c' est difficile, que nous sommes épuisés, tentés, c' est cela qui nous rendra notre courage : "Je ne suis pas là pour moi. Je suis là pour Lui". Être chrétien, c' est être Jésus" (Maurice Zundel. Je parlerai à ton cœur. Editions Anne Sigier. 1990. Pages 233-234).

Pour nous, il n' y a rien de mieux que le Christ : Lui seul nous explique Dieu (Saint Jean I, 18), Lui seul nous montre le Visage réel de Dieu (Saint Jean XIV, 9) et nous dit comment nous devons cheminer sur cette terre avec pour objectif le Royaume Eternel! "La Foi dans le Fils de Dieu fait Homme... ne nous sépare pas de la réalité, mais nous permet d' accueillir son sens le plus profond, de découvrir combien Dieu aime ce monde et l' oriente sans cesse vers Lui; et cela amène le chrétien à s' engager, à vivre de manière encore plus intense sa marche sur la terre" (Pape François. Encyclique "Lumen fidei" n° 18). Que l' on soit riche ou pauvre, marié ou célibataire, manuel ou intellectuel, dans sa cuisine ou dans un cloître, sous une cornette, une soutane, un costume trois pièces ou un bleu de travail, toutes les occasions sont bonnes pour rester en tenue de service : le Seigneur ne nous demande pas de glander, de glandouiller, de perdre du temps ou de "feignasser"; Il nous demande de semer, de répandre, de diffuser partout nos bonnes œuvres, ces œuvres que Lui, le Fils de l' Homme viendra récolter à "l' Heure" où nous n' y penserons pas : il n' y a donc pas une minute à perdre! "Lorsqu' on allume une lampe, sa lumière se répand précisément parce qu' elle a été allumée. De même le chrétien est un homme en qui la Foi a été allumée... il est par le fait même quelqu' un qui répand sa lumière, sa Foi" (Pape Paul VI. Audience générale du 18 octobre 1972).

A quelques heures de fêter l' Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, il nous est bon de nous redire que le seul titre dont Elle se soit glorifiée c' est celui de "Servante du Seigneur" (Saint Luc I, 38); pour Elle, -Marie-, "servir" n' était pas une parole en l' air mais une réalité, le programme de toute Sa vie, l' orientation fondamentale de Son Cœur d' enfant, de jeune fille, d' épouse et de mère : de Nazareth à Bethléem, de Bethléem à Jérusalem, Elle a sans cesse ouvert l' espace de Sa vie et de Son Cœur à Dieu! Lorsque nous nous tournons vers la Sainte Vierge, notre Espérance est ravivée : Elle est une créature comme vous et moi, membre de notre humanité et, en Elle, nous contemplons la Gloire que Dieu promet à ceux qui répondent à Son appel. Elle est, Marie, "infiniment riche parce que infiniment pauvre, infiniment grande, parce que infiniment petite, la plus près de Dieu parce qu' Elle est la plus près des hommes" (Charles Péguy. Le porche du mystère de la deuxième vertu. Gallimard 1911. Pages 68-91). Tout au long des siècles, dans de nombreux endroits de la terre -au Mexique (le 9 décembre 1531), à Paris (rue du Bac, le 18 juillet 1830), à la Salette (le 19 août 1846), à Lourdes (le 11 février 1858), à Pontmain (le 18 janvier 1871), à Fatima (le 13 mai 1917), au Rwanda (à Kibeho, le 28 novembre 1981) Elle n' a de cesse de répercuter Son appel lors des noces de Cana : "Faites tout ce que Jésus vous dira!" (Saint Jean II, 5). Et que nous dit-Il, en ce jour, le Fils de Marie? :

"Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées!".

Oui -nous dit Marie - l' Humble Servante du Seigneur-, toi qui portes le nom de chrétien, toi qui as revêtu Mon Fils, en avant, coûte que coûte :

Crois et sers!

Aime et sers!

Espère et sers!

Prie et sers!

Si le Maître, à son arrivée, te trouve ainsi, heureux es-tu!

Je te le dis : Il prendra la tenue de service, te fera passer à table et te servira!

Garde ta lampe allumée :

Sers! Sers! Sers!

Amen.

MESSES D' "AU REVOIR" DE MONSIEUR LE CURE JEAN-BERNARD HAYET :

Monseigneur Marc Aillet -notre évêque-m' ayant appelé à la fonction de délégué épiscopal pour la catéchèse, je célébrerai mes deux dernières Messes :

à Bidart,

le dimanche 1 er septembre à 10h30,

à Guéthary,

le dimanche 8 septembre à 10h00.

"LES PRÊTRES PASSENT...

LA MISSION DEMEURE...

LES PRÊTRES CHANGENT...

LE CHRIST EST LE MÊME,

HIER, AUJOURD' HUI ET DEMAIN!

MERCI AUX LECTEURS DE CE BLOG :

QUE DIEU VOUS BENISSE ET QU' IL NOUS GARDE FORTS ET FIDELES JUSQU' A LA FIN!

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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 11:13

18 ème Dimanche ordinaire. Année C.

EVANGILE DE JESUS CHRIST

SELON SAINT LUC 12, 13-21.

Homélie de monsieur l' abbé Jean-Bernard Hayet,

curé de la paroisse Saint Josep des Falaises-Bidart,

dimanche 4 août 2013.

"INSENSES POUR LE MONDE,

MAIS "FOUS" DU CHRIST!

"Vanité des vanités, tout est vanité " : telle est, mes frères, l' affirmation centrale contenue dans la première lecture et qui peut tous nous aider, en ce jour, à approcher du Seigneur et à tirer des conclusions pratiques et très précieuses pour notre vie quotidienne.

La vanité, qu' est-ce donc? : le mot hébreu "Hé Vèl" désigne une brume matinale, un brouillard qui ne dure pas; la vanité caractérise donc ce qui est passager, futile, ce qui n' a pas de consistance; elle est synonyme aussi de boursouflure, suffisance, superbe, fatuité.

Les "vaniteux" sont des êtres qui ne regardent qu' eux-mêmes : leur personne, leur prestige, leur situation. Or, lisons-nous dans l' Evangile de ce jour (Saint Luc 12, 13-21) cela est pure folie : regardez cet homme qui se croyait à l' abri de ses possessions : "mes greniers... mon blé... mes réserves... et moi, et moi, et moi!..." : durant la nuit, il meurt! Pauvre sot : tout ce qu' il a amassé, entassé, engrangé, tout sera ramassé par d' autres qui ne se sont donné aucune peine.

"C' est bien peu de chose que l' homme -disait le grand Bossuet (+ 12 avril 1704)-. Le temps viendra où cet homme qui vous semblait si grand ne sera plus, où il sera comme l' enfant qui est encore à naître, où il ne sera plus rien... J' ai peu de temps, j' ai beaucoup de chemin à faire, peut-être en ai-je encore moins que je ne pense... je mettrai ordre à mes affaires... pensant non pas à ce qui passe mais à ce qui demeure" (In "Fragment sur la brièveté de la vie et le néant de l' homme").

"Faites-vous des trésors dans le Ciel" dira notre Bon Jésus et Maître (Saint Matthieu 6, 19-23). Mais de quels "trésors" s' agit-il? Du trésor de nos bonnes œuvres, de nos actes de Charité, de nos actes de Bonté, d' entraide généreuse, de patience, de pardon... Tout au long de l' Evangile, page après page, notre Seigneur ne Se lasse pas de nous enseigner l' art d' être une personne, l' art de devenir et de rester une personne aimante et aimable : "Que dois-je faire pour ne pas gaspiller ma vie dans l' absence de sens? C' est précisément la question que doit se poser tout homme et qui vaut pour tout âge de la vie... Dieu nous a montré quel est le chemin, comment nous pouvons cheminer de façon juste" (Pape Benoit XVI. Homélie du vendredi 11 juin 2010 pour la clôture de l' année sacerdotale).

Notre vocation sur cette terre, mes frères, n' est pas de devenir des "entasseurs compulsifs", des "brocanteurs", des "ferrailleurs récupérateurs" qui entassent, amassent, empilent et s' encombrent de tout un fatras de choses plus ou moins utiles : notre vocation c' est de viser "Haut", c' est précisément de vivre comme les enfants du Dieu Très-Haut, c' est de tout faire -comme nous le dit Jésus aujourd' hui-, pour "être riche en vue de Dieu". Nous ne devons jamais dédaigner les "petites choses" qui comptent beaucoup aux yeux de Dieu et qui ne sont jamais perdues quand elles sont accomplies dans la Charité du Christ : relisons ici le Concile Vatican II : "Le Verbe de Dieu... nous avertit que la Charité ne doit pas s' exercer dans des actions d' éclat, mais, avant tout, dans le quotidien de la vie" (Gaudium et Spes n° 38; Saint Matthieu 10, 34-11; 25, 23). Oui, mes frères, "nous nous enrichissons en nous éloignant de nous-mêmes, en nous libérant de nous-mêmes" (Pape Benoit XVI. Homélie du dimanche 14 mars 2010 à la Christuskirche de Rome), nous nous enrichissons quand nous comprenons -grâce au Christ-, que la vie ne consiste pas à accumuler, que la vie est bien plus que le succès (toujours éphémère!), nous nous enrichissons -comme le disait Sainte Thérèse de l' Enfant-Jésus (+ 30 septembre 1897)- quand nous misons toute notre vie "à la Banque de l' Amour". Dans cette "Banque de Dieu", mes frères, soyons-en sûrs, les voleurs ne peuvent y pénétrer, la bourse est toujours stable, aucun risque de "krasch boursier" et plus encore -o merveille!- le "Divin Banquier" nous promet un taux d' intérêt -non pas à 2 ou à 1, 25 pour cent, Il nous promet le centuple de ce que nous aurons offert généreusement et sans compter de tout notre cœur (Saint Matthieu 19, 29; Saint Marc 10, 28-30). "Si tu veux posséder la Charité -dira Saint Augustin (+ 430)-, c' est toi qu' il faut chercher, toi qu' il faut trouver. Pourquoi crains-tu de donner? As-tu peur d' être détruit? Au contraire, si tu ne donnes pas, c' est alors que tu te perds. La Charité en personne parle par la Sagesse (Proverbes 23, 26) et elle te dit -ne prends pas peur de ce qu' elle te dit : "Donne-toi toi-même" (Sermon 37, 4. Sur les Proverbes). Oui, mes frères, le véritable mal c' est de n' exister que pour soi-même, c' est de n' être tourné que sur soi-même comme notre homme de l' Evangile : "Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie". Le temps est court : Tempus breve est! Nous aussi, nos jours sont comptés sur cette terre, nous sommes dans les Mains de Dieu. Dans un certain délai, court peut-être, nous nous trouverons face à Lui, notre Créateur et Sauveur, alors que nous avions peut-être imaginé notre passage sur terre vaguement éternel; le temps est court mais suffisamment long pour nous tous, pour nous mettre au travail, pour nous mettre au diapason de ce que Jésus attend de nous : qu' attend-t-Il?

Là encore, écoutons Saint Basile qui, au quatrième siècle, prononçait au regard de l' Evangile de ce jour, une homélie décapante et stimulante qui n' a rien perdu de sa force : "Permets à tes richesses de se disperser et de s' en aller, par des voies diverses, vers les pauvres... Détruis tes greniers d' injustice. Rase de tes propres mains ce que tu as construit malhonnêtement. Fais disparaître ton avarice, expose au soleil ton blé qui moisit à l' ombre, fais sortir de prison tes richesses captives... Tu as comme grenier, si tu le veux, le ventre des pauvres. Ramasse-toi un trésor dans le Ciel (Saint Matthieu 6, 20). Ce trésor du Ciel, les vers ne le mangeront pas, la pourriture ne le dévorera pas, les voleurs ne s' en empareront pas. Qu' est-ce qui t' empêche de donner maintenant?... Tes greniers ne sont-ils pas pleins? Le précepte n' est-il pas clair?... Tu ne connais qu' un mot : je n' ai rien, je ne donnerai rien car je suis pauvre. Pauvre, tu l' es en effet, et dépourvu de tout bien : pauvre d' amour, pauvre de bonté, pauvre de Foi en Dieu, pauvre d'Espérance Eternelle. Donne à tes frères; partage aujourd' hui avec l' indigent ce qui sera pourri demain. Cesse de faire tout disparaître dans les insatiables replis de ton avarice" (Saint Basile. Homélie VI. Sur l' avarice).

Rien ne vaut la vie!

Depuis plusieurs semaines, Notre Seigneur Jésus Christ nous offre de merveilleuses catéchèses -dont nous devons tous tirer profit pour le bien de notre âme et le bonheur des autres!- afin que nous comprenions toujours mieux que rien ne vaut la vie vécue sous Son Regard et tournée vers les autres! Quelle Grâce nous offre, chaque dimanche, le Saint Evangile, avec ses récits, ses paraboles, ses exhortations, l' Evangile qui est un véritable "guide du routard", un immense "Cadeau" et "il est vraiment dommage que nous en profitions si peu car nous avons là la "Somme" de la Pensée de Dieu mise à la disposition de nos intelligences; malheureusement, il faut le reconnaître, nous ne passons que peu de temps à en parcourir les pages avec les "yeux du cœur" (Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine. Homélie du 28 juillet 2013 à Saint Vincent de Paul-Les Réformés. Marseille). "Pour tenir au jour le jour, la Parole de Dieu nous est offerte. Si nous nous mettons régulièrement à son écoute, elle nous apprend à discerner ce qui donne du poids à nos vies d' hommes de ce qui n' est que vide et vanité, de ce qui est destiné à "faire pschitt"!" (Dominique Pierre).

Rappelez-vous mes frères -et moi avec vous!-, quand à travers la parabole du Bon Samaritain, le Seigneur nous a montré ce qu' est la vraie Charité qui ne se paie pas de mots et sait prendre soin du frère blessé de bien des manières qui croise notre route et attend notre aide efficace.

Rappelez-vous mes frères -et moi avec vous!-, comment, chez Marthe et Marie de Béthanie, le Seigneur nous a invité à "lever le pied", à fuir l' excitation ou l' agitation et toute affaire cessante à prendre le temps de nous "mettre à Ses pieds" pour vivre avec Lui un véritable cœur à cœur : le Seigneur a tant de choses à nous dire et à nous faire découvrir : Lui en offrons-nous la possibilité? Qu' avons-nous fait de Son appel à "choisir la meilleure part"? "Dieu a besoin que l' on arrache du temps pour Lui de façon méthodique. Il faut offrir du silence à Dieu, comme un don. Dieu apprécie cette offrande de notre silence. Nous Lui offrons notre silence et Il est sensible à ce langage de l' amitié et de l' amour" (Père Guy Gilbert. Lettre n° 88 juillet-décembre 2011 page 16).

Rappelez-vous, mes frères -et moi avec vous!-, comment dimanche dernier Il nous a redit que rien ne vaut la vie surtout quand nous nous laissons transformer par le Grand Don du Saint-Esprit : c' est ce Don qui doit être en tête de toutes nos demandes, c' est ce Don qui doit être "la priorité des priorités : "Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-Il l' Esprit Saint à ceux qui le Lui demandent!" (Saint Luc 11, 13). Il faut permettre au Saint-Esprit -tel un jardinier- de "travailler" notre cœur afin de lui faire porter de bons et beaux fruits : "Quand notre cœur est une bonne terre qui accueille la Parole de Dieu -disait le Pape François aux J.M.J. de Rio-, quand "on mouille le maillot" en cherchant à vivre comme chrétiens, nous expérimentons quelque chose de grand : nous ne sommes jamais seuls, nous faisons partie d' une famille de frères qui parcourent le même chemin, nous faisons partie de l' Eglise" (Pape François. Discours du samedi 27 juillet 2013 au cours de la veillée avec les jeunes. XXVIII ème J.M.J. Rio de Janeiro).

Les plus anciens parmi nous, se souviennent certainement du chanteur Maurice Chevalier (+ 1 er janvier 1972) qui, dans les années 30 interpréta une chanson qui disait :

"Ma pomme, c' est moi,

j' suis plus heureux qu' un roi,

j' me fais jamais d' mousse,

en douce, je m' pousse".

L' Evangile, mes frères, est clair et net : il n' y a pas que notre "pomme" qui compte : celle des autres aussi et puis une "pomme" quand elle est offerte ou partagée a beaucoup plus de saveur car elle a le "goût" de l' amitié ou de l' amour! Allez, mes frères, prions pour qu' il en soit vraiment ainsi : ne vivons pas pour des "prunes", ne vivons pas comme l' homme insensé de l' Evangile de ce jour, ne vivons pas comme des "fous" qui ne pensent qu' à leur "pomme"; vivons comme des "fous" d' Amour pour le Christ, fous au point de fuir l' avarice, fous au point d' abandonner toute forme de vanité et d' orgueil, fous au point de tomber "amoureux de la générosité", fous au point d' engranger et d' amasser -dès cette terre et le plus vite possible-, le seul Trésor que nous retrouverons au Ciel, le Trésor d' une vie qui n' a pas fait que penser à elle-même mais aussi aux autres!

Prions pour qu' il en soit ainsi!

Ainsi soit-il!

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